Questions/réponses

  • Peut-on arrêter la fusion ? N’est-il pas trop tard ?
  • Êtes-vous contre toute coopération avec l’UPEM ?
  • La fusion est-elle imposée par le ministère ?
  • Quel est le calendrier réel pour la fusion ? La liste sortante dit-elle toute la vérité ?
  • La fusion est-elle réalisable au 1er janvier 2017 ?
  • Combien coûte(rait) la fusion ?
  • Que fera-t-on de tout le travail déjà accompli pour la fusion ?
  • Quel est l’intérêt de séparer enseignement et recherche lors de la fusion ?
  • Quel effet de la fusion sur l’offre de formation ?
  • Le “rayonnement” de l’UPEC dépend-il de la fusion ?
  • Y a-t-il des alternatives à la fusion ?
  • Quels seraient les avantages de l’association ?
  • L’ESPE est-elle concernée par la fusion-restructuration ?
  • Au-delà de la fusion, quel est votre programme ?
  • Qu’entendez-vous par "rétablir la démocratie universitaire" ?
  • Pourquoi dites-vous que les Conseils ont été dépossédés de leur rôle ?
  • Que pourrez-vous faire en un an ?
  • Qu’appelez-vous “consulter les personnels” ?
  • Respecterez-vous la spécificité de l’ESPE, et comment ?
  • Pourquoi séparer enseignement et recherche ne serait-il pas pertinent ?
  • Comment développerez-vous l’offre d’enseignement ?
  • Quelle politique d’innovation pédagogique ?
  • Quelle est votre politique de recherche ?
  • Que pouvez-vous faire contre le sous-encadrement à l'ESPE?
  • Que ferez-vous pour l’environnement ?
  • On dit que vous êtes une liste syndicale. C'est vrai ?
  • Qu’est-ce qui vous distingue de la 3e liste qui se dit, elle aussi, opposée aux projets et aux méthodes de l’équipe sortante ?
  • Il n’y a aucun représentant de la Faculté de Médecine dans vos listes, pourquoi ?

  • Peut-on arrêter la fusion ? N’est-il pas trop tard ?

    Oui, on peut l’arrêter ; jusqu’au 4 février, il n’est pas trop tard. Actuellement nous n’en sommes qu’au “processus vers la fusion”. Celle-ci doit être officiellement votée en juin 2016, c’est donc la majorité issue de ces élections qui en décidera. Aucun processus n’est irréversible, a fortiori d’un point de vue juridique et institutionnel, même si certains essaient de faire croire le contraire. Mais il est clair qu’elle ne peut être arrêtée qu’à une condition : que la liste qui s’oppose sans ambiguïté aucune à la fusion soit majoritaire.

  • Que pourrez-vous faire en un an ?

    Si la fusion est stoppée, le mandat durera 4 ans. C’est à la liste présidentielle qu’il faut demander comment elle compte atteindre son but en quelques mois. Quid des statuts de l’université fusionnée par exemple ? En cas de fusion au 1er janvier 2017, ils devraient être adoptés de manière imminente, afin de tenir toutes les échéances administratives et réglementaires d’ici à cette date. Pourquoi ne sont-ils pas présentés ? Voir calendrier réel
  • Quel est le calendrier réel pour la fusion ? La liste sortante dit-elle toute la vérité ?

    Si le 4 février, la direction actuelle arrive en tête en collèges A et B, elle sera reconduite et la fusion, dénommée « création d’une nouvelle université » par ses promoteurs, sera effective au 1er janvier 2017 (légalement, car concrètement, c’est une autre histoire [lien avec la question “La fusion est-elle réalisable...”]). Or, si elle veut tenir ce calendrier, les dits statuts doivent être entérinés par une procédure administrative précipitée : réunion des Commissions des statuts de l’UPEC et de l’UPEM, validation par les CA des deux universités, peut-être même par la COMUE UPE, avis du Ministère de l’ESR, avis du CNESER, publication du décret de création. Les délais inhérents à cette procédure impliquent un fait très simple : la procédure de validation démarrerait sitôt L. Hittinger réélu par le nouveau CA, soit fin février ou début mars. Ce que la direction actuelle cache avec grand soin, c’est que la Constitution de cette nouvelle université, ses statuts sont donc déjà rédigés : ils existent. Et pourtant pas un mot sur la question ! L’équipe présidentielle a la fusion honteuse, comme l’indique l’absence totale de mention du mot “fusion” dans la profession de foi de ses listes! Pourquoi ces statuts ne sont-ils pas exposés à la connaissance des électeurs ? Tout simplement parce que cette exposition, suite aux remous de la Commission Gouvernance, risquerait d’ôter à la liste « Penser l’avenir, agir ensemble » toute chance d’obtenir la courte majorité des suffrages à laquelle elle aspire. C’est donc sur un mensonge, par omission mais vraiment éhonté, que la liste “penser l’avenir, agir ensemble” fait campagne. Demandez à ce que les statuts soient publics et à défaut, ne donnez pas votre blanc-seing à ces listes.
  • La fusion est-elle réalisable au 1er janvier 2017 ?

    Non, sauf si les deux directions avancent masquées, c’est-à-dire si elles ont déjà réglé entre elles les dossiers en suspens. Par exemple, à l’université fusionnée de Strasbourg, de taille comparable à Upec+Upem, il s’est écoulé 18 mois entre le vote de fusion (fin février 2008) et la mise au point d’une plateforme Apogée unifiée (fin août 2009). (Rapport de la chambre régionale des comptes d'Alsace, pages 5 et 23.)
  • Combien coûte(rait) la fusion ?

    Très cher. Notre élu et candidat PU en Économie évalue le coût « monétaire » à 30 millions pour l’université. Mais cela coûtera cher aussi aux personnels, notamment enseignants qui devront se déplacer entre sites à leurs frais (du laboratoire ICMPE au bâtiment Lavoisier de l’Upem, 2,63 € en voiture, source Mappy). Le coût humain, lui, est difficilement calculable (le même trajet en transports en commun : 1h30 avec 3 changements et 20 minutes de marche). Et ne parlons pas de la dette considérable de l’UPEM, que le ministère tente de faire absorber par l’UPEC. navigo
  • Le “rayonnement” de l’UPEC dépend-il de la fusion ?

    Non, il dépend du rayonnement des recherches de nos collègues dans leurs laboratoires et leurs collaborations (y compris internationales), et de ce que nos étudiants font professionnellement des connaissances dispensées dans nos diplômes. De surcroît, l’accroissement de la taille d’une organisation, quelle qu’elle soit, favorise les procédures bureaucratiques qui empêchent précisément les stratégies fondées sur le “rayonnement” de fonctionner. Ce n’est pas la taille d’une université qui favorise le rayonnement mais la qualité des processus à l’œuvre. Or les fusions sont très souvent contre-productives (voir les bilans très négatifs des fusions de Strasbourg et Marseille) et n’ont jamais démontré leur efficacité sauf pour un domaine : les restructurations, qui impactent directement les personnels en leur demandant toujours de faire plus avec moins. D’ailleurs, le projet de fusion de l’UPEC et de l’UPEM n’a pas permis de décrocher le label et le financement I-Site, malgré les préconisations ministérielles, et les faiblesses du projet scientifique ont été pointées. Enfin, pour la “visibilité”, l’UPEC et l’UPEM non fusionnées appartiennent déjà à la même Comue qui a pour nom : “Université Paris Est”.
  • Que fera-t-on de tout le travail déjà accompli pour la fusion ?

    Tout le travail de cartographie fine des formations, de la recherche, de l’organisation des établissements, des points de convergence et de différence pourra être réinvesti dans le travail prospectif sur d’autres formes de rapprochement, avant de prendre une décision collective éclairée.
  • Quel effet de la fusion sur l’offre de formation ?

    La fusion est une grosse opération institutionnelle. Elle consomme des ressources, du temps et de l’énergie au détriment du service rendu aux étudiants. De surcroît, il faut comprendre que tout le raisonnement managérial qui supporte la fusion est fondé sur une idée qui même dans le privé ne fait pas consensus : “les universités généralistes ont vécu, il faut se concentrer sur les formations dans lesquelles on excelle”, comprendre celles qui sont profitables d’un point de vue financier. Donc à terme il s’agit de transformer les UFR en unités d’étude de parts de marché et de rentabilité des formations pour un meilleur chiffre d’affaires (voir les termes de la présentation des expérimentations en formation continue par l’UPEC et l’UPEM, dans le dossier de presse diffusé par le ministère le 19 janvier 2016 : « Le travail en cours sur la création d’une nouvelle université fusionnée permettra de mettre en œuvre un projet en matière de formation continue visant une progression de 50% du chiffre d’affaires pour atteindre 10M€ à l’horizon de 2019. » p. 11) et d’élaguer les branches considérées comme les moins “profitables” (de quel point de vue ? de la formation scientifique - “dure” ou “humaine”-, de la formation à long terme, ou de critères d’investissement financier à court terme ?). Mauvais temps pour les humanités, la formation à la recherche fondamentale et pour les libertés académiques. Cette conception réductrice des missions de l’université mènera nos établissements à se transformer de plus en plus à la manière de “business schools”, un processus dont on voit les contours se dessiner, mais sur lequel on peut encore agir !
  • Qu’appelez-vous “consulter les personnels” ?

    Nous organiserons un vote de tous les personnels sur les différentes options proposées. Bien évidemment, seul le Conseil d’Administration de l’Université a le pouvoir de prendre la décision finale. Mais les candidats de notre liste s’engagent à répercuter au CA le vote consultatif des personnels, quel qu’en soit le résultat.
  • Quel est l’intérêt de séparer enseignement et recherche lors de la fusion ?

    L’"intérêt" consiste à en profiter pour mettre les UF et UR sous l’autorité directe de la présidence, supprimant les contre-pouvoirs et instances de débat que constituent les composantes actuelles et leurs conseils.
  • Êtes-vous contre toute coopération avec l’UPEM ?

    Évidemment non. Nombre d’entre nous collaborent déjà avec l’UPEM ! Des formations communes (masters, écoles doctorales...) et des structures communes (École d’urbanisme de Paris, IAE) existent déjà. Il ne s’agit pas d’empêcher ceux qui souhaitent créer des structures coopératives ou fusionnées de le faire ; il s’agit seulement d’éviter la mise en place d’une énorme usine à gaz contraignante pour tout le monde.
  • Pourquoi séparer enseignement et recherche ne serait-il pas pertinent ?

    Cela aurait pour effet à terme de distinguer des enseignants et des chercheurs, d’acter en conséquence la “secondarisation” des formations universitaires, notamment dans le premier cycle, avec tous les effets que l’on peut imaginer sur les recrutements et sur les statuts. Dans la définition des profils de postes, cela romprait le nécessaire équilibre, actuellement assuré par les UFR, entre les attentes en matière de recherche et les besoins des départements en matière d’enseignement. Ce serait dans le même temps une remise en question d’un statut qui a son fondement dans la vocation de l’Université à irriguer la formation par la recherche.
  • On dit que vous êtes une liste syndicale. C'est vrai ?

    Non, nous sommes une liste ouverte, soutenue par l’intersyndicale Snesup, Snprees-FO, Sup-Autonome-FO ; en effet, les candidats non syndiqués représentent près de 40% de l’ensemble des candidats de nos listes. Ce qu’on appelle “liste syndicale”, c’est une liste qui porte le nom de son syndicat, qui en présente le programme et qui est composée exclusivement ou presque de candidats syndiqués.
  • Que ferez-vous pour l’environnement ?

    Des mesures simples, telles qu’une meilleure régulation du chauffage sur le Campus centre, pourront être mises en œuvre rapidement. Après la réalisation d’un diagnostic énergétique, nous pourrons juger de la nécessité de travaux d’isolation, et le cas échéant nous en étudierons la faisabilité. La mise en place d’une collecte systématique des déchets recyclables (papier notamment) permettra aussi d’aller vers une université plus “verte”.
  • Au-delà de la fusion, quel est votre programme ?

    Remettre la démocratie au cœur de la gouvernance. Promouvoir des formations diversifiées et de qualité, qui répondent de manière ambitieuse aux besoins des usagers, à la mission scientifique et à la responsabilité sociale de l’Université. Placer au cœur du projet de l’université l’alliance entre formation et recherche. Soutenir les initiatives des composantes et des laboratoires et leurs capacités d’innovation, au plus près du vivier des compétences des personnels et des besoins des usagers. Encourager la recherche à l’UPEC, quelle que soit la taille des équipes dont la qualité des travaux est reconnue. Soutenir le développement des formations professionnalisantes de l’UPEC et la formation tout au long de la vie, en relation avec leurs partenaires des collectivités territoriales et des entreprises. Faire de notre université un pôle dynamique, diversifié, inscrit dans son territoire de l’Est parisien et qui développe des coopérations en réseaux, aussi bien à l’échelle académique et régionale (l’Île-de-France est un pôle de recherche et de formation exceptionnel en France et en Europe) qu’internationale.
  • Comment développerez-vous l’offre d’enseignement ?

    L’UPEC est depuis son origine une université généraliste, elle doit le rester. Nous défendrons la nécessaire diversité de l’offre de formation, en refusant qu’elle soit soumise au seul critère de la “rentabilité économique”. Cette offre naît dans les composantes : ce sont elles qui, étant au plus près du terrain, sont les plus à même de réagir aux évolutions, de répondre aux besoins des étudiants d’une université de l’Est parisien et d’accueillir des étudiants étrangers. La fonction d’une équipe de direction de l’université est de libérer les énergies pour susciter des projets et les accompagner ; pas de tout régenter selon une démarche technocratique. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication appliquées à l’enseignement seront mises à contribution, dans la mesure où elles permettent d’améliorer les enseignements et de répondre de manière efficace aux besoins des étudiants (enseignement à distance par exemple), ce qui suppose un diagnostic critique de ces dispositifs à partir de critères scientifiques et pédagogiques.
  • Quelle politique d’innovation pédagogique ?

    Tout faire pour diminuer les effectifs (dédoublement de cours magistraux ou transformation en cours-TD). Développer les technologies numériques là où elles peuvent constituer un plus ; ce qui suppose d’abandonner le discours de la solution miracle à leur sujet. Le développement des MOOC sera l’objet d’une réflexion collective et sera clairement conditionné à la question de la maîtrise des contenus de cours par les enseignants. Il faudra aussi réfléchir à un véritable projet pédagogique en direction de l’accueil en L1 des étudiants issus de filières très différentes du cursus qu’ils ont choisi, et qui constituent les gros bataillons de l’échec en L1. Face à ce problème central, il faudra aller au-delà des mesures cosmétiques ou des incantations sur les miracles de l’enseignement numérique. Bref il faudra concevoir des projets concrets, mêlant cours d’adaptation en présence et ressources numériques, ce qui suppose de négocier au Ministère le soutien budgétaire nécessaire pour réaliser un projet réellement ambitieux. De nombreux enseignants inventent, testent, expérimentent dans leurs cours des dispositifs innovants, mais écrasés par de multiples tâches, ils n’ont pas le temps de partager, développer et de mutualiser leurs réflexions et expériences avec leurs collègues. Nous soutiendrons l’organisation de tels moments de réflexion pédagogique.
  • Quelle est votre politique de recherche ?

    Nous veillerons à maintenir un parcours recherche dans toutes les disciplines de formation ; soutenir le développement de formations en apprentissage ou d’ingénieurs ne signifie pas faire passer au second plan le lien entre formation et recherche qui doit rester très fort dans une université. Nous encouragerons la diversité de la recherche : des thématiques fédèrent déjà de nombreux chercheurs qui conduisent des projets de très grande qualité, reconnus internationalement, et il n’est pas question de les remettre en question. Nous soutiendrons aussi des équipes et des projets qui, pour regrouper un moins grand nombre de chercheurs, sont aussi très bien évaluées et reconnues. Attachés à la pluralité des domaines de recherche de grande qualité, nous apporterons le soutien nécessaire aux SHS à l’UPEC. C’est aussi répondre à la mission scientifique et sociale d’une université dans l’Est parisien. Nous encouragerons le développement de coopérations en réseaux avec les autres établissements de recherche de l’Ile de France et la coopération internationale.
  • La fusion est-elle imposée par le ministère ?

    Longtemps la présidence de l’UPEC a présenté la fusion avec l’UPEM comme un préalable nécessaire à l’acceptation du projet I-Site de la Comue. Mais c’était clairement de l’intoxication : l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, qui est structurée comme une fédération d’Universités (le contraire d’une fusion, donc), vient de recevoir le label I-Site. L’Université de Toulouse a reçu le label I-Site après avoir lancé un processus de fusion, mais depuis, elle a annoncé qu’elle ne mènera pas ce processus à son terme. Cependant, de l’aveu même de l’équipe sortante, c’est bien le ministère qui cherche à imposer la forme fusionnée à Paris-Est, comme elle le dit lorsqu’elle évoque « des réunions au Rectorat, au ministère (...) où l’on nous a répété qu’il fallait un modèle plus intégratif ». Ainsi donc, le président sortant fait ce qu’« on » lui dit. On ? Rappelez-vous qui dirige la DGESIP...
  • Y a-t-il des alternatives à la fusion ?

    Oui, bien sûr. La loi Fioraso prévoit notamment la formule de l’association. Les coopérations peuvent être dessinées finement entre les partenaires, en fonction de leurs besoins et de leurs projets (de la fusion de laboratoires à la signature de conventions). Voyez l’analyse développée par nos élus. La fusion est si peu nécessaire que la profession de foi de la liste sortante ne mentionne pas une seule fois ce mot. L’évitement du sujet “fusion” est tellement patent qu’il n’échappe pas à un observateur extérieur, qui y voit même un soutien à nos positions : « Les 5 engagements du projet montrent qu’on pourrait très bien en rester là, les deux universités autonomes (UPEC et UPEM) s’associant au cas par cas en formation et en recherche. Le regroupement entre les deux établissements pourrait alors prendre la forme de l’Association ». Nous ne le lui faisons pas dire...
  • Quels seraient les avantages de l’association ?

    Contrairement à ce qui se passe dans une fusion, chaque université associée conserve sa personnalité morale et son autonomie financière ; ce qui n’empêche pas de nouer des relations de coopération, y compris très étroites, des mutualisations, avec des partenaires, si tel est leur projet. L’association permet toutes les formes de collaboration et n’oblige pas à se couler dans un moule unique. C’est une organisation plus décentralisée qu’une fusion d’établissements, elle est beaucoup moins lourde et coûteuse (temps, moyens) à mettre en place. Elle assure plus de sécurité pour les personnels (déplacements entre sites, multiplicité des tâches, organisation et interlocuteurs hiérarchiques).
  • Qu’entendez-vous par rétablir la démocratie universitaire ?

    Redonner aux Conseils centraux le rôle de lieu de délibération et de décision ; prendre en compte les avis des conseils de composantes, ainsi que ceux du comité technique (CT) ou du comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), au lieu de se contenter de les écouter sans jamais les entendre. Ne pas déléguer à une petite équipe présidentielle la responsabilité de faire des choix qui s’imposeront, avec un peu de communication, du haut de la pyramide vers le bas ; ne pas imposer d’en haut des solutions en décalage avec le “pays réel” ; opposer à la “verticalité” du fonctionnement actuel de l’université une structure plus horizontale, une communauté de pairs, où les décisions prises par l’équipe présidentielle s’appuieront fortement sur les choix des personnels et des usagers.
  • Pourquoi dites-vous que les Conseils ont été dépossédés de leur rôle ?

    Parce que les avis rendus aussi bien par les conseils centraux que par le conseil des directeurs de composantes n’ont jamais été pris en compte dans l’élaboration du projet de fusion dont tout le monde a fini par comprendre qu’il était ficelé d’avance. D’où, au printemps dernier, la motion d’opposition des directeurs de composantes au projet présidentiel d’éclatement des UFR, votée en juin dans la plupart des conseils de gestion de l’université. Les différents conseils ont été dépossédés du débat et de la réflexion au profit de commissions ad hoc, et n’ont servi qu’à enregistrer des propositions formulées ailleurs et dont ils étaient informés la veille (dans le meilleur des cas). Quant aux commissions ad hoc chargées de réfléchir au processus de fusion, elles n’ont finalement pas bénéficié d’un meilleur traitement : dès lors que les conclusions d’une commission étaient opposées à ce que présentait l’équipe présidentielle, ses avis étaient systématiquement écartés et contournés à la séance suivante ; ce fut le cas pour la fameuse “commission Gouvernance” qui a vu surgir à chaque séance un nouveau “powerpoint” recyclant sous de nouvelles étiquettes les hypothèses écartées lors de la précédente séance...
  • Qu’est-ce qui vous distingue la 3e liste qui se dit, elle aussi, opposée aux projets et aux méthodes de l’équipe sortante ?

    Nos objectifs et nos motivations sont clairs et cohérents : nous affirmons nos valeurs. Nous avons commencé avant toute chose par nous accorder sur un programme plutôt que sur des noms. Nos candidats s’engagent clairement sur des principes et une méthode, ils ne se contentent pas de poser des questions ouvertes sans réponse (ce qui reste finalement un bon moyen de garder les mains libres après les élections). Nous sommes les seuls à nous engager à consulter les personnels après présentation de toutes les options de coopérations possibles avec l’UPEM. Par ailleurs nos listes ont été constituées de façon transparente, par des réunions ouvertes, depuis novembre 2015, contrairement à la 3e liste qui a surgi à quelques jours du dépôt de liste, et dont les noms des candidats n’ont été connus qu’après le dépôt. Enfin nous sommes une liste pluraliste où toutes les composantes sont représentées sauf Médecine . La 3e liste n’a aucun représentant de l’IAE, de la FSEG, ni de l’ÉUP. On y trouve en revanche de nombreux médecins et 4 enseignants-chercheurs du laboratoire BIOTN (de la Faculté de Médecine) qui pourtant n’en compte que 7 !
  • Il n’y a aucun représentant de la Faculté de Médecine dans vos listes.

    En effet, et ce n’est pas faute de les avoir sollicités. Certains étaient prêts à se joindre à nous, mais au moment de la sortie in extremis de la 3e liste, ils se sont retirés. Les collègues médecins se sont donc répartis sur les deux autres listes. En particulier sur la 3e, qui compte 40% de candidats issus de la Faculté de médecine alors que les personnels hospitalo-universitaires ne représentent pas plus de 15% des effectifs d’enseignants et enseignants-chercheurs de l’UPEC. Si l’on rapporte le discours tenu dans la profession de foi de la 3e liste à son effet, il y a de toute évidence une contradiction : elle prétend être dans l’opposition à Luc Hittinger tout en prenant de fait le risque de faciliter sa victoire. Car avec trois listes, il n’est plus nécessaire d’obtenir 50% des voix pour bénéficier de deux sièges supplémentaires dans chacun des deux collèges (A et B) du CA. Quel que soit le côté où penchera la balance, la Faculté de Médecine pourra donc s’afficher du côté des vainqueurs. Et avec deux médecins têtes de liste A, elle est quasiment assurée d’avoir deux PU-PH au CA (sur 7 sièges A). Cette 3e liste serait-elle la liste joker de la Faculté de médecine ? Nous faisons confiance à nos collègues universitaires pour distinguer ce qui est clair de ce qui ne l’est pas.
  • L’ESPE est-elle concernée par la fusion-restructuration ?

    Oui, sans pour autant que l’équipe présidentielle veuille en préciser les tenants et les aboutissants. Le flou est total lors des Conseils de l’ESPE. L’ESPE ne va certes pas fusionner avec une autre composante car son organisation est inscrite dans la Loi de refondation de l’École et celle-ci ne peut être modifiée. Mais la fusion avec l’UPEM est aussi une restructuration qui pourrait envelopper l’ESPE dans un “pôle”, c’est-à-dire une nouvelle strate placée entre l’ESPE et la présidence, ce qui l’en éloigne d’autant. Elle risque de se retrouver chapeautée par une instance supérieure (schola ou autre) qui soit encore un échelon supplémentaire de décision, entre l’ESPE et la présidence, et sans lien avec la réalité des formations. En revanche, la possibilité de la représentation directe de l’ESPE au Conseil des membres de la COMUE Paris Est a été repoussée d’emblée et n’a pas été suffisamment examinée. C’est un travail qui reste à faire.
  • Respecterez-vous la spécificité de l’ESPE, et comment ?

    Oui bien sûr. En tenant compte des propositions des personnels, exprimées lors des Conseils de l’ESPE. En prenant en compte les missions de l’ESPE déclinées dans son dossier d’accréditation (formation initiale, formation continue, recherche) et en lui donnant les moyens de les assurer plutôt que d’utiliser l’ESPE comme un gisement de ressources à ponctionner. En considérant que ses missions de formation, principalement au niveau master, ne peuvent être assurées par des vacataires dotés d’une simple licence ou d’un simple “intérêt pour l’enseignement”. En respectant son statut d’École dont le ressort est académique, et donc en veillant à la signature et à la mise en œuvre efficace de conventions adaptées avec chacune des universités de l’académie, ou encore de Paris-centre. En considérant que l’interlocutrice privilégiée du Rectorat de Créteil est la direction de l’ESPE, appuyée par les services centraux de l’UPEC. En examinant la possibilité et l’intérêt d’une représentation de l’ESPE au conseil des membres de la COMUE Paris Est.
  • Que pouvez-vous faire contre le sous-encadrement à l'ESPE?

    Dissiper le mythe du surencadrement des usagers à l’ESPE, prendre en compte la hausse extrêmement forte du nombre des usagers dans cette composante depuis deux ans pour répartir équitablement les dotations. Soutenir très fortement la composante dans ses démarches auprès du rectorat pour qu’il mette à disposition des moyens effectifs pour l’ESPE (cf postes attribués par le rectorat de Versailles à l’ESPE de cette académie). Faire remonter au ministère la gravité de la situation dans une académie sous-dotée, le placer face à ses responsabilités sociales, culturelles, scientifiques et politiques. Pour donner plus de poids à cette démarche, rechercher au sein de la CPU le soutien d’autres universités intégrant une ESPE et travailler en coordination avec les directeurs d’ESPE.

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