Démantèlement du PLMC

Une gouvernance irrespectueuse de ses chercheurs et de leurs recherches : l’exemple d’un laboratoire démantelé

Le non-renouvellement, en janvier 2015, du laboratoire de physique PLMC, illustre la dérive de la gouvernance à l’UPEC, et ce qui pourra arriver de plus en plus souvent suivant la pente actuelle :

  • L’interprétation surprenante du rapport de l’aérès, qui soulignait « une recherche de très bonne qualité, la vie scientifique commune au sein de l’unité étant très certainement un moteur essentiel de cette efficacité », ce qui paraît peu compatible avec un démantèlement ;
  • Le non-respect de l’engagements pris par la présidence dans sa réponse à l’aérès de « veiller à la pérennité de la qualité scientifique de l’équipe » , puis devant le CA de l’UPEC de lui offrir « un meilleur environnement » pour habiller le démantèlement de fait d’une petite équipe ;
  • Et finalement le vote imposé à la CR d’une liste bloquée des laboratoires à renouveler, dans laquelle ne figurait pas le PLMC. La demande d’un vote à part sur l’avenir de ce laboratoire ayant été refusée, les élus avaient alors le choix : voter pour cette liste et supprimer le dit laboratoire, ou bien voter contre et supprimer tous les laboratoires…
  • Ajoutons que le rôle de Commission d’Evaluation de la Commission Recherche a été totalement ignoré dans cette affaire alors que c’est elle qui, dans une gouvernance respectueuse des Conseils, il aurait dû être central.

A l’été 2015, 4 grands syndicats nationaux ont interpelé la Présidente de la DGESIP sur ce dossier, n’ayant pas reçu de réponse satisfaisante de la part du président de l’UPEC au CNESER : l’UNSA, SUP-Autonome, le SGEN et le SNESUP. Le courrier, critique sévèrement le rôle du président sortant dans cette affaire, et rappelle l’article 57 de la loi du 26 janvier 1984 intégré dans le code de l’éducation (Article L952-2) :

« Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche… ».

Il ajoute :

« Il n'est pas possible d'exiger un changement de discipline non accepté par les uns et les autres, et comme vous le savez, une compétence scientifique met 10 à 20 ans à se construire. »

Co-signé par le SGEN, qui soutient localement la liste de l’équipe sortante, ce courrier constitue un désaveu cinglant pour cette équipe, et illustre une dérive locale : autoritaire et technocratique, symptomatique d’un manque de culture, qui a conduit aussi à tenter de supprimer les enseignements d’Allemand et de Philosophie.

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